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Un jardin vert

Recherche de vie écologique en France

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Épurer jusqu’à l’essentiel

  • Photo du rédacteur: unjardinvert
    unjardinvert
  • 5 nov.
  • 3 min de lecture
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Les derniers invités de la saison sont repartis, et avec leur départ, nous clôturons déjà notre troisième année de gîtes. Ce qui avait commencé comme un saut dans l’inconnu est devenu au fil du temps une belle tradition d’échanges, de rencontres et de moments partagés. Chaque été apporte son lot d’histoires et de visages, et à chaque fois, nous réalisons combien il est précieux de pouvoir partager notre lieu de vie.


Dans la champignonnière aussi, nous arrivons à la fin de la saison avant la fermeture hivernale. Après l’intensité de l’été, le rythme ralentit naturellement. Les étagères se remplissent une dernière fois de ces formes presque magiques, tandis que l’air se charge de cette odeur de terre humide si caractéristique de l’automne.Nous savons maintenant que les mois d’hiver ne sont pas favorables à la culture : en janvier et février, il fait tout simplement trop froid. L’an dernier, nous avons voulu essayer malgré tout, mais les champignons refusaient de pousser – leur croissance se figeait, et cela nous paraissait contraire à leur nature. Cette année, nous avons donc choisi consciemment de faire une pause durant cette période.


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Cette pause ne signifie pas l’arrêt, mais plutôt un souffle. Un moment pour récupérer, réfléchir, rêver, et ajuster notre manière de faire.Ces huit premiers mois comme producteurs de champignons ont été une véritable courbe d’apprentissage : certaines choses ont mal tourné, et comme pour tout agriculteur, le temps a toujours été soit trop chaud, soit trop humide, soit trop sec. Mais nous avons aussi vécu de très belles rencontres et reçu beaucoup d’encouragements. C’est émouvant de se sentir peu à peu intégrés dans la communauté locale, et de voir combien notre démarche est appréciée.

Car soyons honnêtes : faire partie du circuit court local et contribuer à une agriculture plus écologique et plus juste apporte énormément de satisfaction – mais demande aussi beaucoup de temps et d’énergie. C’était d’ailleurs l’une des raisons de notre déménagement ici : le désir de vivre plus près de la nature, de cultiver notre propre nourriture et de rejoindre une communauté attachée à une alimentation saine, locale et durable. Nous sommes encore en chemin, à la recherche de notre équilibre entre idéaux et réalité, entre le rythme de la terre et celui de la famille, entre nos rêves et ce qui est vraiment possible au quotidien.


Pendant ce temps, la maison continue d’évoluer – ou parfois, de patienter. Nous avons finalement décidé de reporter les travaux du salon à l’été prochain. Trop peu de temps, trop d’hésitations sur ce que nous voulons vraiment, et il faut bien l’avouer : trop peu d’énergie pour s’y mettre maintenant.Nous savons déjà que nous voulons laisser apparaître une partie des murs en pierre apparente, pour retrouver la beauté naturelle de la maison. Cela signifie enlever tout l’enduit et le ciment, puis refaire les joints entre les pierres. Un travail long, poussiéreux, qui demande de la patience – et qui n’est pas idéal quand les enfants jouent à l’intérieur et que les fenêtres restent fermées. L’été, avec l’air frais et les portes grandes ouvertes, semble plus propice à ce genre de chantier.


Vivre entre déménagement, rénovation et éducation des enfants n’est pas toujours simple. C’est une leçon permanente de lâcher-prise, d’adaptation et d’accueil de l’imprévu. Chaque soir, je gratte encore un peu de peinture sur les poutres en bois du plafond. Ce n’est pas le travail le plus passionnant, mais voir peu à peu le bois réapparaître dans sa teinte naturelle me remplit de satisfaction. Et peut-être que c’est là tout un symbole : il semble que nous fassions avec la maison ce que nous faisons avec notre vie – enlever les couches inutiles, revenir à l’essentiel, laisser émerger la beauté naturelle sous les traces du temps et du doute.


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Et puis, il y a l’aventure des abeilles, dont certains se demandaient la suite. Nos petites butineuses sont toujours dans leur ruche, calmes et bien installées pour l’hiver. Nous leur avons donné du sirop de sucre pour les aider à tenir, et maintenant, la nature reprend le relais. Au printemps, nous verrons si elles ont survécu au froid.

 
 
 

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Qui est un jardin vert ?

Un jardin vert est un éco-projet émergent dans le centre de la France. Un endroit de rêve devient réalité.

 

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